28 sept. 2009

Instituts d'Etudes Latino-américains et cercles de pensée




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Nos pays s'ignorent les uns les autres car on leur enseigne à s'ignorer. Comme l'a justement signalé José Martí: "Connaitre c'est résoudre. Connaitre le pays, et le gouverner en fonction de ces connaissances, est l'unique façon de le délivrer des tyrannies. L'université d'Europe doit laisser sa place à l'université d'Amérique. L'histoire de l'Amérique, des incas jusqu'à aujourd'hui, doit être enseignée sur le bout des doigts, même si pour cela on n’enseigne pas l'histoire de Grèce. Notre Grèce est préférable à la Grèce qui n'est pas à nous. Elle nous est plus nécessaire!"

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Pour cela, il est indispensable de créer et maintenir un réseau efficace d'instituts d'études d'Amérique Latine et des Caraïbes. D'autre part, j'ai déjà souligné que c'est dans notre région qu'il y a le moins de possibilités pour l'étude de Notre Amérique. Il y a à peine une vingtaine d'instituts spécialisés dans ce thème dignes de ce nom : le Centre d'Etudes Latino-Américaines Rómulo Gallegos, l'Institut d'Etudes Hispano-américaines de l'Université Centrale et l'Institut des Hautes Etudes d'Amérique Latine de l'Université Simon Bolívar au Venezuela; Le Centre de Coordination et de Diffusion d'Etudes Latino-Américaines de l'Université Autonome de Mexico; la Fondation Getulio Vargas du Brésil, l'Institut National d'Anthropologie et de Pensée Latino-Américaine de Buenos Aires, l'Institut d'Etudes Interaméricaines de l’ Université Catholique d'Equateur, le Centre d'Etudes de l'Amérique, le Centre de Recherche des Caraïbes et la Maison des Amériques à Cuba. Mais de manière générale il n'y a pas, ni dans nos universités, ni dans nos organismes régionaux, de programmes multidisciplinaires permanents qui l'étudie dans son ensemble. À l'inverse, aux Etats-Unis, il y a plus de 200 instituts d'études latino-américains, et le National Directory of Latin Americanist reçoit plus de 3000 étudiants de la région. Il y a un demi-millier de spécialistes en matière d'Amérique Latine en Europe selon les registres bibliographiques compilés par Adrián Van Oss. Il y a en Espagne 5 instituts de première importance consacrés à l'Amérique Latine, 3 en France, 6 en Angleterre, 8 en Italie, 10 en Allemagne, 6 au Japon. Ce sont des données qui datent de plusieurs décades, les chiffres ont du augmenter d'un tiers minimum. L'Amérique Latine et les Caraïbes semblent être un objet d'études primordial pour tout le monde, sauf pour nous.

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La survie culturelle - qui est, au final, survie politique et économique - de nos pays requiert que dans chacun d'eux il y ait au moins un institut culturel d'études latino-américaines de portée continentale, et un institut académique, qui coordonnent les études de spécialisation en la matière, les 2 avec des programmes de recherche systématiques sur la région et avec des publications et des activités, en relation continue d'échange, de diffusion et d'appui mutuel avec les entités similaires dans la zone et dans le monde. Seulement ainsi nous cesserons de nous ignorer, de nous détacher et de laisser aux autres les connaissances de tout ce qui nous concerne
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De la même manière qu'il y a un manque d'instituts d'études sur l'Amérique Latine et les Caraïbes, il ressort aussi dans la région une pénurie relative de groupes d'études interdisciplinaires dédiés à l'analyse de problèmes spécifiques de la région ou sur le développement de politiques à long terme qui lui soient applicables: ce que les anglo-saxons appellent "Think Tanks" ou « cercles de pensée ». La revue Foreign Policy du 13-01-2009 dans son étude “The Think Tanks and Civil Societies Program 2008: The Global Go-To Think Tanks. The Leading Public Policy Research Organizations In The World”, fait ressortir le fait qu'aux Etats-Unis il y a 1777 instituts de la sorte en fonctionnement, 283 en Angleterre, 186 en Allemagne, 165 en France, 121 en Inde, 107 en Russie, 105 au Japon, 94 au Canada et 87 en Italie, et curieusement il précise qu'il y a 122 centres en Argentine mais ne fournit aucune donnée en ce qui concerne le reste de l'Amérique latine et des Caraïbes, en oubliant de mentionner, entre autres, la prestigieuse Fondation Getulio Vargas du Brésil. Il existe 5467 instituts de la sorte dans le monde; la grande majorité aux Etats-Unis; rien qu'à Washington il y en a 350, plus que dans n'importe quel autre pays au monde. Entre eux figurent les influentes Rand Corporation, Heritage Foundation, Cato Institute, Human Right´s Watch et Center for American Progress, toutes avec de généreuses dotations multimillionnaires (http://www.foreignpolicy.com/story/cms.php?story_id=4598).

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Du fait de leur capacité à inspirer des politiques et à former les hommes pour les mettre en œuvre, les cercles de pensée ont été surnommés “governments in waiting” (gouvernements en attente). De ces cercles ont surgi des directrices comme les Rapports du Comité de Santa Fe ou ceux du "Nouveau Siècle Américain". James McGann a compilé un catalogue de ces instituts, où il signale que 538 d'entre eux sont en Amérique Latine et aux Caraïbes, entre autres le Conseil Argentin pour les Relations Internationales (Argentine); La Faculté latino-américaine de Sciences Sociales (Costa Rica); Liberté et Développement (Chili); Le Centre d'Etudes Publiques (Chili); le Centre de Mise en Place de Politiques Publiques pour l'Equité et la Croissance (Argentine) (McGann, 2009). La majorité d'entre eux opère dans le Cono Sur; et sont probablement conservateurs. En 2008 a commencé à fonctionner au sein de la Fondation Institut d'Etudes Avancées (IDEA) du Venezuela un centre de Recherches Théoriques (CENIT) destiné aux études interdisciplinaires pour la coordination entre les politiques de recherche es sciences exactes et des sciences sociales. Une fois de plus, la disproportion entre les instituts qui travaillent dans notre région et ceux qui opèrent aux Etats-Unis est évidente. L'Amérique Latine et les Caraïbes doivent multiplier les institutions interdisciplinaires qui peuvent générer de nouvelles idées et de nouveaux projets pour son complexe avenir. C’est en pensant au futur que nous pouvons le controler.
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Liste en espagnol des instituts mentionnés :
Centro de Estudios Latinoamericanos Rómulo Gallegos (Venezuela)
Instituto de Estudios Hispanoamericanos de la Universidad Central (Venezuela)
Instituto de Altos Estudios de América Latina de la Universidad Simón Bolívar (Venezuela)
Centro Coordinador y Difusor de Estudios Latinoamericanos de la Universidad Nacional Autónoma de México (Mexique)
la Fundaçao Getulio Vargas (Brésil)
Instituto Nacional de Antropología y Pensamiento Latinoamericano de Buenos Aires (Argentine)
Instituto de Estudios Interamericanos de la Pontificia Universidad Católica (Equateur)
Centro de Estudios de América (Cuba)
Centro de Investigaciones del Caribe (Cuba)
Casa de las América (Cuba)
Consejo Argentino para las Relaciones Internacionales (Argentine)
Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales (Costa Rica)
Libertad y Desarrollo (Chili)
Centro de Estudios Públicos (Chili)
Centro de Implementación de Políticas Públicas para la Equidad y el Crecimiento (Argentine)
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Article original : ici
Traduit par R.V. avec l'autorisation de Luis Britto Garcia
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21 sept. 2009

La Science que nous voulons




1.

Quels scientifiques voulons-nous? Que science voulons-nous? C'est une question aussi basique et difficile que de nous demander quelle vie nous souhaitons. Mais peut-être est-ce la même question ? Nous aspirons à une existence infinie qui embrasse tout; nous sommes condamnés à une autre existence, transitoire et confinée à des options limitées. Notre choix d'un projet de vie ou de science est déterminé par les modèles que nous souhaiterions imiter, mais aussi par nos capacités, l'environnement, les opportunités et les biens dont nous disposons.

2.

Kant affirme que l'Histoire est le processus de réalisation de la potentialité de l'homme. Je veux tous les scientifiques et toute la science que nous pourrions avoir. La connaissance nous constitue en tant qu'êtres humains. Nous voulons une société la plus humaine possible, dans laquelle la majorité des habitants et des ressources soient dédiés à la connaissance. Le problème du chercheur, ou de celui qui met en place une politique scientifique, est similaire au problème auquel l'économiste fait face: établir la relation optimale entre les besoins et les biens avec lesquels ces besoins peuvent être satisfaits. Les nécessités économiques sont potentiellement infinies. C'est aussi le cas des problèmes à élucider pour la science. Cela requiert l'établissement d'une hiérarchie aussi bien entre les nécessités qu'entre les biens.

3.

La Science ne se produit pas dans le vide. La société met à disposition du scientifique du temps pour ses travaux, des instruments, des récompenses. Mais même le chercheur fait face à une restriction des options. Il ne peut pas choisir toutes les disciplines à la fois. A l'intérieur d'une discipline il ne peut pas non plus traiter toutes les spécialités ni tous les problèmes. Le problème de la relation entre fins et moyens est partagé par tous les chercheurs et toutes les sociétés. Comment les sociétés établissent-elles cette relation? Sur ce sujet Oscar Varsavsky signale que "il n'est pas possible d'avoir une politique éducative cohérente - universitaire ou non - si ce n'est dans le cadre de référence d'un Projet National à long terme, avec des caractéristiques idéologiques et des objectifs concrets bien définis (Hacia una política científica nacional 2006,64). Les projets nationaux régissent les politiques éducatives et scientifiques dans la mesure qu'ils déterminent l'assignation des ressources.

4.

De telles politiques devraient comprendre la préservation et la conservation de la connaissance et de ceux qui la créent. Elles devraient inclure des normes pour protéger les savoirs traditionnels accumulés et les codes génétiques des espèces endogènes face aux brevets et aux intérêts étrangers. Elles devraient stimuler les scientifiques formés dans le pays à poursuivre leur carrière ici. Carlos Lage affirme que "Un million de scientifiques et de professionnels formés en Amérique Latine, pour un coût de 30 milliards de dollars, vivent aujourd'hui dans les pays développés et nous devons payer pour leurs innovations et apports scientifiques, ou nous en passer." (Lage 1999, cit. por Martínez Enríquez, “La globalización neoliberal y la libertad de movimiento: paradojas conceptuales y prácticas” 2006, 145)

5.

L'Amérique Latine et les Caraïbes sont loin d'appliquer toutes leurs capacités de recherche scientifique de manière optimale pour répondre à leurs problèmes les plus urgents. Une malédiction semble éloigner l'impartialité scientifique de la pauvreté humaine. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) informe qu'actuellement seulement 10% des dépenses totales en recherche et développement de médicaments est dirigé aux maladies des 90% de la population la plus pauvre. (PNUD 2003,12). Jean Ziegler note que les pays du Tiers Monde, qui représentent 85% de la population de la planète, représentent seulement 25% du marché pharmaceutique. Il ajoute qu'entre 1975 et 1996 les grands laboratoires pharmaceutiques ont développé 1223 nouvelles molécules, dont seulement 11 sont applicables au traitement de maladies tropicales. Une telle négligence est d'autant plus nocive que des maladies comme le paludisme, la tuberculose, la maladie du sommeil et la fièvre noire, qui avaient quasiment disparu entre 1970 et 1980 grâce aux campagnes d'organismes comme l'Organisation Mondiale de la Santé, ont ressurgi, de telle façon qu'en 2001 la maladie du sommeil a tué 300 000 personnes, la tuberculose 8 millions, et que toutes les 30 secondes un enfant est mort de paludisme (Los nuevos amos del mundo 2003, 73).

6.

Le PNUD signale aussi que la recherche agricole est sous-équipée, parce que beaucoup de pays à revenus faibles utilisent à peine 0,5% de leur PIB agraire à la recherche agricole, et l'utilisent pour des projets sur les cultures à forte valeur commerciale et sur les terres de meilleure qualité; alors que pour que cette recherche favorise les producteurs pauvres de terres marginales, elle devrait être centrée sur des projets comme les systèmes de multicultures, l'agriculture écologique, les variétés de graines de maturation précoce et les méthodes économiques de maturation du sol (PNUD 2003, 104). Pour ces raisons le PNUD conclue que "Etant donné que la majeur partie des efforts scientifiques ne tiennent pas compte des nécessités des pauvres, il est fondamental que la communauté scientifique internationale - avec à sa tête les laboratoires nationaux, les organismes de financement scientifique nationaux et les fondations privées - travaille avec des groupes de scientifiques dans les pays pauvres pour identifier les objectifs prioritaires en matière de recherche et développement et augmenter considérablement le financement" (PNUD 2003, 24).

7.

Quelles sont les garanties qu'une politique scientifique est correcte? La recherche est un pari contre l'inconnu; toute politique qui essaye de l'organiser doit se résigner à faire face à un certain degré d'incertitude. Tout processus cognitif à comme objectif, précisément, la réduction des incertitudes. Chaque société expose les problèmes qu'elle veut résoudre, leur assigne des priorités et des ressources et les aborde avec son style propre. La société influence la science. Mais la science influence aussi la société.

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La version originale de cet article se trouve ici

Traduit par R.V. avec l'autorisation de Luis Britto García

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8 sept. 2009

Guerre planifiée




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Vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenu : cela fait des années que j'écris que tout pays qui possède des hydrocarbures aura une guerre dans le futur, et que le plan directeur des Etats-Unis est de créer un conflit entre la Colombie et le Vénézuela pour s'accaparer des ruines des deux pays. Mais un pronostic n'est pas une fatalité. Nous examinons déjà les faiblesses qui peuvent nous faire perdre. Nous étudions les forces qui peuvent nous sauver.

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Un conflit contre le Venezuela est un conflit contre la région. Bolivar a dit que pour nous la Patrie est l'Amérique. L'intrusion de forces étrangères est une invasion pour nous tous. Les objectifs des bases militaires des Etats-Unis sont les hydrocarbures, l'eau douce et la biodiversité de l'Equateur, du Brésil et du Venezuela, et par la même de la Bolivie, du Paraguay, de l'Argentine et du reste de l'Amérique du Sud. Le Brésil est, selon les années, la sixième ou septième économie du monde, le huitième producteur d'armement, et avec ses 176 millions d'habitants on pourrait monter une armée, en partant de ses forces actuelles de 361 928 soldats, qui dépasserait largement les 459 687 soldats que compte le Budget de la Colombie en 2007. La grande armée de Napoléon s'est précipitée dans un abime dans l'immensité de la Russie; les 8 547 000 km2 du Brésil pourraient être la tombe de beaucoup de paramilitaires. N'importe quelle agression regrouperait toute la région autour du Brésil; l'Union Européenne, la Russie et la Chine feraient pression contre le déséquilibre des pouvoirs dans la région. D'autre part, Cuba serait de notre côté. Cuba qui à infligé une déroute aux Etats-Unis à Playa Girón et à l'apartheid en Afrique du Sud.

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Le prétexte, ou l'alibi, pour ouvrir les portes à l'armée des Etats-Unis serait donc l'incapacité des forces colombiennes de soumettre quelques cartels de délinquants et un peu plus de 10 000 insurgés politiques. Au lieu de faire appliquer la loi, le pouvoir en place est entré dans l'illégalité, se transmuant en un pouvoir paramilitaire, parajudiciaire, parapolitique, narcopolitique. On ne peut prétendre contrôler le quartier quand on ne gouverne pas sa propre maison. Il n'y a pas de place pour deux coqs dans le même poulailler, et si deux armées partagent le même territoire c'est parce que l'une d'entre elle joue le rôle de la poule. Avant d'ouvrir la porte à un occupant étranger, le gouvernement qui a perdu le contrôle de la situation devrait démissionner pour incompétence, laisser le passage à son propre peuple souverain, le secteur qui a le plus souffert dans un conflit civil qui dure depuis plus de soixante ans. Un patriote peut renoncer au gouvernement, mais pas à la souveraineté.

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Et en effet, dans la République voisine, une totale abdication de la souveraineté à eu lieu. Si l'on entend par Souveraineté le pouvoir inaliénable de se doter de lois propres, de les exécuter et de juger les controverses sur leur application, ces trois attributs n'existent plus pour le gouvernement - pas pour le peuple - d'un pays voisin. Le pouvoir de légiférer a expiré, car il a été livré par des accords secrets que le Président n'ose pas rendre publics. La faculté d'exécution des lois est décédée, car des soldats étrangers sous contrôle étranger s'attribuent le contrôle des insurgés et du narcotrafic, qui sont le ressort des pouvoirs publics locaux. Le droit à juger des controverses est mort, car les soldats étrangers jouissent d'immunité face aux lois de la République Sœur et ne peuvent être poursuivis par ses tribunaux.

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Le propriétaire des bases étasuniennes sont les Etats-Unis. Projettent-ils de se plonger dans une nouvelle guerre? Ils sont déjà embourbés dans deux conflits majeurs. Les 2 ont commencé par de faux prétextes. Les 2 ont commencé avec la promesse d'une victoire en quelques semaines. Les 2 se trainent depuis plus de 6 ans. Dans les 2 ses forces sont démoralisées, se droguent, se suicident, désertent. Dans aucune des 2 le final n'est proche. Nous ouvrons à peine la chambre des horreurs et le monde s'épouvante face aux tortures, aux assassinats de civils, aux déportations en masse. Les Etats-Unis se débattent entre la crise financière, le chômage et la perspective d'une insurrection sociale.

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Les bravades guerrières, les luttes martiales, le fait de se cacher derrière le policier du monde peuvent paraitre des projets napoléoniens, mais sur les pistes tout geste guindé dissimule des misères. La grandiloquente menace est la jonglerie de faire passer dans l'anneau un Traité de Libre Commerce et la réélection d'un équilibriste. Chacun est de la taille de ses stratagèmes.

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Face à des intentions aussi mesquines évitons les grandes phrases. L'oligarchie voisine comprend le langage des faits. Il a suffit d'une défense énergique des eaux territoriales pour qu'ils retirent la frégate Caldas. Il a suffit d'un contrôle de la contrebande d'extraction pour qu'ils présentent des excuses pour l'enlèvement de Granda. Il suffira d'un filtre modéré de douanes pour que l'oligarchie, qui se nourrit de notre pétrole et de nos aliments subventionnés et exporte chaque année des biens pour une valeur de 6 milliards de dollars vers le Venezuela, tire les oreilles de son porte parole querelleur et l'envoie s'excuser telle une docile brebis. Entre les 2 pays il y a un tas d'intérêts, d'affaires et d'emplois qui ne peuvent être sacrifiés au nom de la stratégie de réélection d'un politique. Surveillons les bases militaires de l'autre coté de la frontière : détruisons les bases paramilitaires qui nous ont occupé sans avoir à tirer une balle. Ne concédons pas d'immunité judiciaire aux soldats étrangers, ni d'immunité judiciaire ou fiscale aux capitaux étrangers. Une Guerre planifiée tue ceux qui ne sont pas préparés.

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Ceux qui servent d'instrument aux Etats-Unis se mettent la corde au cou. Les talibans et Saddam Hussein ont été armés par l'Empire, pour ensuite être bombardés et lynchés. C'est comme ca que le diable paye ceux qui le servent.

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Pendant ce temps, fortifions-nous.