19 févr. 2011

Le Venezuela et les objectifs du millénaire




Mieux vaut mesurer le bien-être des peuples avec des objectifs qu’avec des adjectifs. Lors du Sommet du Millénaire de l’an 2000, l’ONU a fixé les Objectifs de Développement du Millénaire, des objectifs concrets et quantifiables qui doivent être atteints par les gouvernements avant 2015. En 2008 le Venezuela avait déjà largement dépassé 6 d’entre eux. Vérifions-le.

1. ERRADIQUER LA PAUVRETE EXTREME ET LA FAIM


Le Produit Intérieur Brut de notre pays (PIB) en 1998 était l’équivalent de 42.066.487.000 bolivars actuels; en 2009 il a quasiment doublé en atteignant 56.022.729.000. Cela n’est pas arrivé par hasard: la lutte contre la privatisation de « Petróleos de Venezuela S.A » ainsi qu’une firme politique de défense des prix au sein de l’OPEP y ont contribué. Mais, encore plus important que le montant, voyons la façon dont il est appliqué. En 1998 seulement 8.4% du PIB était destiné aux dépenses sociales ; en 2008 ce chiffre est monté á 18.8%. Entre 2004 et 2010 PDVSA (Petróleos de Venezuela S.A) a apporté directement l’équivalent de 61 369 millions de dollars au développement social. En partie grâce a cela, la pauvreté extrême a diminué de 42,5% en 1995 à 9,4% en 2007, et la pauvreté relative de 50,5% à 33,7%. L’indice de Gini d’inégalités de revenus dans les foyers est descendu de 0,4865 en 1998 a 0,3928, ce qui fait du Venezuela le pays avec le plus bas indice d’inégalité de l’Amérique Latine capitaliste, et l’indice de Développement Humain des Nations Unies, qui en 1998 était de 0,691 est désormais de 0,878 ce qui nous situe dans le Rang des pays Hautement Développés. En 1998, chaque Vénézuélien consommait 400,56 kilos d’aliments par an ; en 2009 il en consomme 499,75, un cinquième supplémentaire. En 1998 chaque Vénézuélien disposait de 2 202 calories par jour ; en 2009 le chiffre est monté à 2 790, dépassant largement la moyenne de 2 200 calories qui sont consommées en Afrique, Asie et Amérique Latine. Le taux de chômage se situait à 11% en 1998 et il est descendu à 7,5% en 2009. Le salaire minimum en base 100 en 1998 a été quasiment multiplié par 12 pour arrivé a 1 224 en 2010, et si l’on ajoute les tickets de consommation on arrive a 2 199, soit 20 fois plus qu’en 1998. Malgré l’inflation persistante, ces améliorations sont des triomphes retentissants contre la pauvreté.

2. ATTEINDRE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE UNIVERSEL


A la fin du XXème siècle on projetait une privatisation du système éducatif qui l’aurait rendu inaccessible à la majorité des vénézuéliens. Mais les dépenses en éducation sont passé de 3% du PIB en cette époque a 5,4% en 2000 et 6,3% en 2008. Grace a la Mission Robinson, le Venezuela a alphabétisé 1 678 671 de personnes jusqu’en 2009 et a éradiqué l’analphabétisme. En 1990 seulement 39,96% des enfants allaient á l’école maternelle ; en 2008 c’est plus du double avec 84,8%. En 1998-1999 seulement 53,41% des enfants en âge d’aller á l’école recevaient une éducation initiale, en 2008 le chiffre atteint 84,8%. Non seulement l’éducation gratuite est garantie: en 2008 quelques 4 055 135 élèves du système d’Education Basique bénéficient du Programme d’Alimentation Scolaire, le doublé de 1999.
En 1988 seulement 18% des jeunes étaient inscrits dans le système éducatif, contre 42,37% en 2008. Lors de la dernière décennie le gouvernement a crée 15 nouvelles universités; le nombre d’inscrits a l’université a doublé passant de 894 418 en 2000 á 2 109 331 en 2009. Au Venezuela il y a 9 329 703 personnes qui étudient : 1 vénézuélien sur 3 ; l’immense majorité des établissements a tous les niveaux sont publics et donc gratuits ; l’accès a l’éducation est universellement garanti.

3. PROMOUVOIR L’EGALITE ENTRE LES GENRES ET L’AUTONOMIE DE LA FEMME

Entre 1990 et 1998 la moyenne d’élèves de sexe féminin dans le système éducatif était de 31.25%, en 1996-1998 il a atteint 47.56%. Il y a plus de femmes que d’hommes dans l’éducation supérieure. Parmi les 5 pouvoirs de l’Etat, 4 ont été dirigés par des femmes. A l’Assemblée Nationale la représentation féminine est passé de 10% à 16,5%. Approximativement 60% de la participation dans les Conseils Communaux et les Missions est féminine; cette tendance est progressive et impossible de stopper.



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Merci de me signaler toute amélioration de la traduction.
L'article original en espagnol se trouve ici

Traduit avec l'autorisation de l'auteur Luis Britto García